19 octobre : journée mondiale de sensibilisation au cancer du sein
Le cancer du sein ne fait aucune distinction : il touche des mères, des sœurs, des filles et des amies. À celles qui ont vu leur parcours s’interrompre, leur mémoire demeure une source de respect et de reconnaissance. À celles qui se battent avec courage et détermination, qu’elles se rappellent qu’elles ne sont jamais seules. Et à celles qui ont triomphé, elles incarnent l’espoir et l’inspiration pour toutes les autres.
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Par une matinée grise et calme, Judith était assise dans la salle d’attente de l’unité d’oncologie. Quelques semaines plus tôt, elle avait reçu le diagnostic d’un cancer du sein. Chaque regard échangé avec les autres patientes semblait empreint d’inquiétude. Tandis que son esprit vagabondait, elle pensait à ses projets suspendus, à sa famille, et surtout à l’inconnu qui l’attendait.
Alors qu’elle attendait son premier traitement, une femme d’un certain âge s’approcha doucement et s’assit à ses côtés. Elle portait un foulard léger, laissant deviner qu’elle aussi avait traversé l’épreuve du traitement. Sans un mot, elle sortit de son sac un petit bracelet rose. « J’ai reçu ce bracelet au début de mon parcours, » dit-elle avec un sourire bienveillant. « Une amie me l’a donné en disant : “Ce bracelet est un fil invisible. Il relie toutes les personnes qui traversent cette épreuve. Quand tu le portes, souviens-toi que tu n’es jamais seule.” »
Judith prit le bracelet, émue par ce geste simple. En l’enfilant autour de son poignet, elle ressentit une chaleur apaisante. Le fil invisible dont parlait la femme prenait soudain tout son sens : d’autres avant elle avaient affronté ces moments d’incertitude, et d’autres encore suivraient. Ce fil, tissé de solidarité et de compassion, les reliait toutes, formant une chaîne de soutien silencieuse mais indéfectible.
Quelques mois plus tard, Judith retourna à l’hôpital pour un dernier suivi. Dans la salle d’attente, elle aperçut une jeune femme, le regard perdu et les mains tremblantes. Elle s’approcha doucement, détacha le bracelet de son poignet et le plaça délicatement dans la main de la nouvelle patiente.
« Tu n’es pas seule, » murmura-t-elle avec un sourire.
En voyant les yeux de la jeune femme s’illuminer d’un peu d’espoir, Judith sut que le fil invisible continuerait de se tisser, un geste à la fois.
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© Nicole Charest | www.lapetitedouceur.org
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