J’ai vu aujourd’hui dans un autobus, une très jolie jeune fille, avec une chevelure blonde. Je l’ai trouvée chanceuse, elle semblait si gaie; j’ai regretté de n’être pas si jolie. Soudainement elle s’est levée pour descendre. Je l’ai vu boiter tout au long de l’allée s’appuyant sur une béquille; elle n’avait qu’une jambe. En passant, elle m’a souri.
Mon Dieu, excusez-moi de me plaindre, j’ai deux jambes, le monde est à moi.
Je suis entrée dans une boutique pour acheter des bonbons. Le garçon qui m’a servie était très gentil. J’ai conversé avec lui. Que je sois en retard n’était pas important. Quand je l’ai quitté, il m’a dit : « Je vous remercie madame, vous avez été des plus gentilles. Ça fait du bien de parler à des gens comme vous parce que voyez-vous, je suis aveugle. »
Mon Dieu, excusez-moi de me plaindre, j’ai deux yeux, le monde est à moi.
Plus tard, marchant dans la rue, j’ai vu une jeune fille avec des yeux tellement beaux et tellement bleus. Elle regardait les autres enfants jouer. Il me semblait qu’elle ne savait pas quoi faire. Je lui ai alors demandé : « Pourquoi ne joues-tu pas avec les autres? » Comme elle ne me répondait pas, j’ai compris qu’elle était sourde.
Oh Dieu, pardonnez-moi si je me plains. J’ai deux oreilles, le monde est à moi.
J’ai deux jambes pour m’amener où je veux. J’ai deux yeux pour voir se lever et se coucher le soleil. J’ai deux oreilles pour entendre le chant des oiseaux.
Mon Dieu, pardonnez-moi si je me plains, Vous êtes là et le monde est à moi.
(Petites douceurs pour le coeur, p. 74)
La blague du blog
Toto rentre à la maison après sa première journée à l'école primaire. La maman :
— Alors Toto, tu as appris beaucoup de choses aujourd'hui?
— Pas assez en tout cas, ils veulent que j'y retourne demain.