Un jour, je marchais dans la rue et j’ai souri à quelqu’un. Quand il m’a souri à son tour, je me suis rendu compte que c’était moi qui avais déclenché ce sourire. Et j’ai alors vite réalisé la valeur de ce petit geste. Alors, si vous sentez un sourire s’esquisser sur vos lèvres, encouragez-le. Offrez-le ! Quelqu’un, quelque part, en a besoin.
(Petites douceurs pour le cœur, p. 181)
N'attendez pas d'être heureux pour sourire. Souriez plutôt afin d'être heureux.
Le cercle de la joie
Un jour, un paysan se présenta à la porte d'un couvent et frappa énergiquement. Quand le frère portier ouvrit la lourde porte de chêne, le paysan lui montra, souriant, une magnifique grappe de raisin.
« Cher frère portier, dit le paysan, sais-tu à qui je veux offrir cette grappe de raisin, la plus belle de ma vigne? »
— Sans doute au Père Abbé ou à quelque moine du couvent!
— Non, à toi!
— À moi? Le frère portier en devint tout rouge de joie.
— C'est vraiment à moi que tu veux la donner?
— Bien sûr, parce que tu m'as toujours reçu avec amitié et tu m'as aidé quand je te le demandais. Je voudrais que cette grappe de raisin t'apporte un peu de joie. »
Et la joie simple et franche qu'il voyait sur le visage du frère portier l'illuminait lui aussi tout autant. Le frère portier posa la grappe bien en vue et passa la matinée à l'admirer. C'était vraiment une grappe étonnante. Et puis, à un moment donné, lui vint une idée : « Pourquoi ne pas porter cette grappe au Père Abbé, pour lui donner un peu de joie à lui aussi? »
Il prit la grappe et l'apporta au Père Abbé. Celui-ci fut sincèrement heureux. Mais il se souvint qu'il y avait dans le couvent un vieux frère malade et il pensa : « Je vais lui apporter la grappe. Ça lui donnera un peu de réconfort. »
Ainsi la grappe émigra de nouveau. Mais elle ne resta pas longtemps dans la cellule du frère malade. Celui-ci, en effet, pensa que la grappe ferait aussi la joie du frère cuisinier, qui passait ses journées à suer derrière ses marmites, et il la lui fit parvenir.
Mais le frère cuisinier la remit au frère sacristain, afin qu'il ait, lui aussi, un peu de joie. Ce dernier la porta à un autre. Et ainsi de suite, jusqu'à ce que la grappe revint au frère portier, pour lui donner un peu de joie... Ainsi se referma le cercle. Un cercle de joie!
L'amour est l'unique trésor qui se multiplie quand on le divise; c'est l'unique cadeau qui augmente au fur et à mesure qu'on en soustrait une part.
L'amour est l'unique trésor qui se multiplie quand on le divise; c'est l'unique cadeau qui augmente au fur et à mesure qu'on en soustrait une part.
« À ceux qui possèdent le détachement de l'esprit
et à ceux qui soignent les corps ou les âmes;
« À ceux dont le cœur bat généreusement
et à tous ceux qui, luttant pour la justice, veulent établir le règne de la paix;
« À tous ceux qui sont purs dans leurs pensées et leur amour.
« Bonne et heureuse année à vous tous qui donnez un sens divin à l'humanité! »
(Petites douceurs pour le cœur, p. 18)