La reine Malika et le roi Kosala étaient très amoureux. Par une belle soirée romantique, le roi se pencha tendrement vers la reine et lui demanda : « Qui aimes-tu le plus au monde ? » La réponse fut loin d’être celle qu’il attendait quand elle lui dit : « Eh bien, c’est moi que j’aime le plus au monde ! » Surpris de cette réponse, le roi réfléchit un court instant et dit à sa compagne : « Moi aussi, je suis celui que j’aime le plus au monde. »
Un peu dépités devant leurs réponses réciproques, ils décidèrent d’aller en parler à Bouddha. Le maître spirituel les félicita chaleureusement de s’être posé une question aussi importante. Il leur déclara qu’en fait, chacun devrait être celui qu’il aime le plus au monde.
Il précisa ensuite : « Si vous comprenez cette vérité, vous cesserez de vous manipuler l’un l’autre ou de vous exploiter. Quand on pratique l’amour de soi, la compétition n’a plus sa place. Vous n’aurez nul besoin de défendre votre valeur personnelle, nul besoin de vous disputer. Quand on s’aime soi-même, on se libère du piège d’exiger que les autres nous aiment.
Pour ma part, j’ai besoin de l’amour des autres mais je ne peux pas le commander. Si mon besoin d’amour n’est pas comblé par les autres, je m’assure d’être dans l’amour de moi-même. Ainsi, je laisse les autres libres de me donner ou non leur amour. »
Bouddha poursuivit ensuite son enseignement : « Pour atteindre cet idéal d’estime de vous-même, vous devrez abandonner l’idée de vous croire meilleur ou inférieur aux autres ou même leur égal. Quel choix vous reste-t-il si vous n’êtes ni supérieur, ni inférieur, ni égal ? L’idéal est de rester vous-même. Quand on est soi-même, sans chercher à se comparer à personne, on a tout le loisir de créer une relation parfaite. »
Source : La vie est un jeu quantique – Dr Christian Bourit