Par YVON DALLAIRE, psychologue Pour lire d'autres écrits de Yvon Dallaire, cliquez ici. Articles dans les magazines québécois, cliquez ici. |
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Seulement 15% à 20% des couples sont véritablement heureux à long terme. Qu’ont-ils de différent des autres couples ? Que font-ils que les autres couples ne font pas ?
Ils préfèrent être heureux plutôt que d’avoir raison sur l’autre. Ils se disent 5 à 10 fois plus de compliments que de reproches. Ils ne croient pas à la toute-puissance de la communication et ne cherchent pas le consensus à tout prix. Ils reconnaissent leurs différences et les mettent au service du couple. Ils se mettent d’accord pour vivre avec des désaccords à vie. Ils ont appris à négocier des ententes à double gagnant. Ils acceptent d’être influencés par l’autre. Ils ne croient pas à l’existence de l’« âme sœur ». Ils ne sont pas fusionnels. Ils ne cherchent pas à se faire comprendre de l’autre : ils cherchent à comprendre l’autre. Ils ne doutent pas de l’amour et de la bonne foi de l’autre. Ils savent que l’engagement est une conséquence, non une prémisse. Ils savent que l’amour est une décision, non de la passion. Ils partagent un grand nombre d’aspirations communes. Ils ne cherchent pas à savoir « qui a commencé ». Les deux sont exigeants, pour eux-mêmes et pour l’autre, et ils font le moins de compromis possible. Ils prennent chacun la responsabilité de leurs réactions émotives et acceptent de se remettre en question. Ils sont fidèles. Ils aiment l’autre pour ce qu’il est, pas pour ce qu’il pourrait être. Ils s’adaptent aux « défauts » de l’autre. Leur relation est basée sur une profonde amitié. Ils ne sont pas exempts de conflits, mais ne se laissent pas envahir par ceux-ci. Ils utilisent des techniques de rapprochement lors de conflits. Ils savent qu’il y a toujours deux responsables lors de disputes. Ils ont des contacts physiques asexués quotidiens. Ils se rappellent leurs souvenirs heureux et ne ressassent pas leurs mauvais souvenirs. Ils considèrent l’autre comme un invité spécial dans leur vie. Ils développent un sentiment de solidarité contre les « ennemis » naturels du couple : les enfants, les beaux-parents, les amis, l’argent… Ils expriment leurs besoins (sexuels et autres) de façon directe. Ils s’entraident à réaliser leurs rêves personnels respectifs. Ils ont appris à dire « merci ». Ils ont des rituels familiaux. Ils utilisent la technique « sandwich » lors d’un grief : un compliment, le grief, un compliment. Ils ne croient pas à la critique, même dite constructive. Ils partagent équitablement les tâches ménagères. Ils confirment les interventions de l’autre auprès des enfants. Ils s’informent de leur journée avant de partir le matin. Ils planifient une discussion déstressante en fin de journée. Ils séparent vie professionnelle et vie privée. Ils ont un rendez-vous hebdomadaire de 2 h 30 en tête-à-tête. Ils savent que l’amour se construit. Leur lit est un lieu de détente et un terrain de jeux, jamais un champ de bataille. Ils ont une bonne estime d’eux-mêmes. Ils ne sont pas sur la défensive. Ils ne sont pas nécessairement plus intelligents que les autres couples. L’un ne change pas radicalement pour faire plaisir à l’autre. Leur relation amoureuse a progressé lentement, mais sûrement. Ils ne comparent pas ce que l’un fait et l’autre pas. En fait, les membres des couples heureux préfèrent brasser des fleurs, car ils savent que le bonheur est une question d’odeur… et de décision. |