Le renoncement n'est pas forcément synonyme de manque de courage. Ce peut être aussi une grande sagesse. Savoir faire la part des choses, distinguer ce qui vaut la peine d'être conquis de ce qui ne le vaut pas, accepter sans regret ce qui est…
« Un homme sage doit savoir se faire un triomphe de sa propre défaite », rappelle Gracian. Il ne s'agit pas de baisser les bras ou de démissionner devant la moindre difficulté, mais plutôt de ne pas perdre son temps et s'user dans de vains combats.
Ainsi faut-il savoir renoncer à sa jeunesse ou à sa beauté et accepter le conseil des années. Il faut admettre que les choses ne se passent pas toujours comme on l'avait prévu et savoir se retirer de la partie, pas forcément pour la perdre, mais pour la voir en perspective.
Il faut laisser passer devant soi les plus jeunes et les plus rapides, même si c'est vous, avant, qui passiez devant les autres. Mais aussi apprendre à renoncer aux mondanités et préférer s'entourer d'amis fidèles, s'arrêter de courir après l'argent pour prendre le temps de vivre...
Le renoncement est bien souvent une renaissance et une libération. Car en quittant une chose, on trouve forcément une autre. En acceptant, on avance. C'est le point de départ de retrouvailles avec soi-même.
Rambert, Catherine. Le livre de la sérénité, Éditiono1, 1999
La grâce, c'est peut-être de voir ce qu'il faut choisir et ce à quoi il faut renoncer.
La blague du blogue
« Je vois que ça va mieux avec ta femme !
— Qu’est-ce que tu dis là ?
— Je vous ai vus hier. Vous coupiez du bois ensemble pour le foyer.
— Du bois ? On partageait les meubles… »