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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 18:16
Par YVON DALLAIRE, psychologue, sexologue
Auteur des excellents livres :
Qui sont ces hommes heureux?
Qui sont ces femmes heureuses?
Qui sont ces couples heureux ?
           

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 Article paru dans le Journal de Montréal, le 19 février 2012

 

Nous sommes toujours seul. Chacun naît seul, vit seul et meurt seul. La réelle maturité commence le jour où l’on se sent l’auteur et l’acteur de son existence.

Il existe peu de certitudes dans la vie. La mort constitue la première : tous voudraient bien l’éviter, mais elle est inexorable. Une autre certitude que tous, ou presque, cherchent à fuir est le fait que nous sommes tous condamnés à vivre seuls à l’intérieur du corps que nous avons. Nous sommes donc assurés de passer le reste de notre vie avec nous-mêmes.


LA SOLITUDE À DEUX

Moins nous nous aimons, plus nous recherchons l’amour de l’autre, des autres, comme si le fait de trouver l’illusoire « âme sœur » pouvait nous sortir de la solitude. Or, il n’y a pire solitude que celle que l’on peut vivre à deux.

Nous sommes seuls, et le plus tôt nous l’acceptons, le plus tôt nous pouvons apprendre à vivre heureux avec nous-mêmes, en devenant pour nous notre meilleur ami, notre meilleur amoureux. Nous aimant, nous aimantons les autres. Pour trouver l’autre, il faut donc partir à la recherche de soi. Or, cette recherche ne peut se faire que dans le silence et la solitude.

Certes, des moments de fusion passionnelle peuvent parfois exorciser notre sentiment de solitude et surtout notre peur de la solitude, mais la passion ne dure jamais qu’un temps et nous retrouvons immanquablement notre solitude, notre état étant d’être unique, et donc seul.


VIVRE SEUL

Nous sommes toujours seuls. Chacun naît seul, vit seul et meurt seul. La réelle maturité commence le jour où l’on se sent l’auteur et l’acteur de son existence, le jour où l’on cesse de reporter la responsabilité de sa vie sur autrui, le jour où l’on n’attend plus rien d’autrui, mais où l’on profite de tout ce que l’on possède, de tout ce que nous sommes et de tout ce qu’autrui nous offre. Je deviens adulte le jour où je considère mon partenaire comme un invité tout à fait spécial dans ma vie et que je me considère comme tel pour lui.

Pourtant, la majorité des gens panique à l’idée de vivre seul, car, pour eux, solitude égale isolement ou enfermement, alors qu’elle est une ouverture sur la vie intérieure et la créativité. C’est pour fuir l’isolement que les gens vont dans des églises, s’impliquent socialement, regardent la télévision, écoutent la radio, font du clavardage dans leurs réseaux sociaux, vont dans les discothèques…

Pour vivre heureux à deux, il faut apprendre à vivre heureux seul. Le bonheur n’est pas associé à l’état civil. J’espère que les citations suivantes vous permettront de mieux apprécier ces doux moments que vous passez avec vous-mêmes et de le faire avec une sensation d’extase renouvelée.

En terminant, je vous invite à écouter
La solitude de Georges Moustaki.

 
 

 

 

 

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 18:02

 

 

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Garder une femme

 

Messieurs, au cas où vous l’ignoreriez, plus d’un couple sur deux divorce et 65 % à 80 % de ces divorces sont initiés par la femme.

Et si votre première femme vous quitte, vous augmentez à 75 % les probabilités que la deuxième le fasse aussi. Il se peut que sa décision fasse votre affaire, mais si je me fie au taux de suicide des hommes à la suite d’une rupture amoureuse, je doute que ce soit le cas pour la majorité.

En tant qu’homme, vous fonctionnez probablement par objectif: une fois votre partenaire de vie trouvée et séduite, vous croyez que cette conquête est définitive. Grave erreur!


Être affectueux

Une femme n’est jamais conquise une fois pour toutes; vous devrez l’apprivoiser à nouveau, une fois la période de passion terminée. Période qui dure tout au plus deux à trois ans, parfois moins. Votre partenaire est très réceptive durant cette période; elle est même initiatrice. Mais cessez de croire que vous pourrez aller directement au but chaque fois que vous le voudrez si vous n’entretenez pas un «environnement»affectueux.

Être affectueux ne signifie pas lui acheter des cadeaux hors de prix ou lui faire de grosses surprises quelques fois par année. Être affectueux signifie plutôt exprimer régulièrement vos sentiments positifs, manifester votre plaisir d’être avec elle, être tendre et chaleureux, dire des «mots magiques». Rappelez-vous la phrase de Marguerite Duras (auteure, dramaturge et cinéaste française): «Les femmes jouissent d’abord par les oreilles.» Le plus beau mot d’amour: son prénom, dit sur un ton amoureux.

Les femmes ne calculent pas comme les hommes: offrez deux douzaines de roses rouges à son anniversaire et vous obtiendrez un point. Offrez plutôt 24 fois, à différentes occasions, une fleur différente et vous obtiendrez 24 points. Elle saura qu’elle était dans votre pensée, donc que vous tenez à elle.

Être affectueux signifie aussi être attentif aux modifications qu’elle apporte sur elle: nouvelles mèches de cheveux, nouveau bijou ou agencement de ses vêtements, nouveau parfum… Je sais qu’il n’est pas toujours facile de remarquer ces détails, mais c’est très«rentable». Les femmes adorent être regardées, y compris par leur amoureux.


Aimez « vos » femmes

L’une des grandes illusions masculines est que leur « princesse » restera toujours une princesse. C’est très mal connaître la femme. Vous le savez probablement déjà, votre femme vit chaque mois, contrairement à vous, une tempête hormonale. L’intensité de cette tempête varie évidemment d’une femme à l’autre, mais aucune n’y échappe. Cette intensité dépend de ses hormones, mais aussi de certains facteurs psychologiques, dont la qualité de sa relation amoureuse.

 

Votre princesse s’est aussi transformée lorsqu’elle est devenue enceinte. La grossesse, l’enfantement et l’allaitement constituent un véritable ouragan hormonal chez une femme. Et ce n’est pas fini: un tsunami hormonal l’attend à sa ménopause. Comme le disait un homme à sa femme ménopausée :« Qu’as-tu fait à ma femme ? » Après, les tempêtes diminuent grandement. Conclusion : vous devez non pas apprendre à vivre avec votre femme, mais bien avec « vos » femmes et à accepter chacune d’elles.


Des projets

Si vous voulez vivre longtemps avec votre partenaire, il vous faut sortir de la routine et faire des projets avec elle. Des projets à court terme (un an) : où irez-vous cette année en voyage? Des projets à moyen terme (trois à cinq ans): à quand ce déménagement ou cette rénovation? Ou un (nouvel) enfant? Et des projets à long terme et même à très long terme: que ferez-vous à la retraite?

Un couple est constitué de deux personnes qui rêvent ensemble. Un couple qui n’a pas de projets ne survit pas. La femme s’épanouit sexuellement dans un environnement amoureux.

* Dr Louann Brizendine, Les secrets du cerveau Féminin, Grasset.

 

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 18:01

 

 

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Mesdames, il est beaucoup plus facile de garder un homme pour la vie si vous le désirez. Il faut toutefois que vous renonciez au syndrome de Cendrillon: le prince charmant, celui qui transformera radicalement votre vie, n’existe que dans vos têtes. Aucun homme ne fera de vous une reine, mais plusieurs pourraient devenir un excellent partenaire de vie.


Acceptez votre homme

D’après la célèbre féministe française, Évelyne Sullerot, la principale raison invoquée par les femmes pour demander le divorce est le désenchantement: les femmes se séparent parce qu’elles n’ont pas obtenu ce qu’elles espéraient. D’où l’importance de ce premier conseil et des autres.

Un proverbe arabe dit: «N’épouse pas l’homme que tu aimes, aime l’homme que tu as épousé». Ce proverbe s’applique aussi aux hommes, mais il est particulièrement vrai pour la femme qui, croyant l’avoir conquis une fois pour toutes, voudrait«l’améliorer» en le rendant conforme à l’homme rêvé, celui qu’on lui a décrit dans les contes de fées et les films hollywoodiens.


Lâchez prise

La pire chose qui puisse arriver à une femme qui veut contrôler son homme, c’est d’y parvenir. Elle obtient alors les pleins pouvoirs, mais sur qui? Sur quoi?

Un homme qui se laisse ainsi conduire devient ce que Charles Paquin appelle un«homme whippet».

Ce n’est plus un homme et il est évident que la femme sera déçue, qu’elle n’aura aucune admiration pour lui et finira par le quitter, parce que réellement désenchantée. Quand ce n’est pas lui qui lui fera sentir sa frustration d’être ainsi contrôlé par une agressivité passive (enfermement dans le silence, fuite dans le travail, absence d’initiative, impuissance, éjaculation précoce...).

Lâcher prise et laisser son homme agir à sa guise stimulera le côté sain de sa masculinité. Sa partenaire ne pourra alors que profiter de toutes les caractéristiques de ce qu’est un homme sain et responsable. Ne cherchant pas à le contrôler, elle obtient ainsi plus de sa relation avec son homme, car celui-ci est prêt à s’investir totalement et à long terme avec la femme dont il se sent respecté et qui, pour lui, devient une complice plutôt qu’une adversaire.


Demandez

Un grand psychologue reconnu internationalement a dit un jour : « demandez et vous recevrez! » La mission millénaire de l’homme, après avoir assuré sa propre survie et son bonheur, c’est d’assurer la survie et le bonheur des siens. Pour ce, il a besoin de savoir ce que vous voulez. Encore vous faut-il faire la différence entre besoin, désir et caprice. Rien ne valorise plus un homme que de se sentir utile et efficace.


Ne critiquez pas

En trente ans d’écoute des hommes venus me voir en thérapie, le principal reproche entendu de leur part, c’est: « Elle critique tout le temps. Elle n’est jamais satisfaite. Je ne sais plus quoi faire pour elle. » Devant une critique, l’homme se défend, contre-attaque en argumentant ou pire, fuit dans le silence ou dans l’absence; ce qui, paradoxalement, augmente les critiques de sa partenaire plutôt que de les faire taire.

Un proverbe féminin dit : « ce qui ne s’exprime pas s’imprime et nous déprime ». En fait, les neurosciences nous démontrent que c’est le contenu de ce que nous exprimons qui nous déprime ou nous enchante. Utilisez les principes de la communication non violente, à une nuance près : « soyez vraie ET positive ».

Même égaux, l’homme et la femme seront toujours quelque peu différents en tant qu’êtres sexués. Heureusement! Sinon, à quoi bon avoir deux sexes?

« Pourquoi, après avoir tout fait pendant dix ans pour que son mari perde ses vieilles habitudes, une femme se plaint-elle qu’il ne soit plus l’homme qu’elle a épousé? »

– Barbra Streisand

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1 février 2012 3 01 /02 /février /2012 18:00

 

 

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Seulement 15% à 20% des couples sont véritablement heureux à long terme. Qu’ont-ils de différent des autres couples ? Que font-ils que les autres couples ne font pas ?

 

Ils préfèrent être heureux plutôt que d’avoir raison sur l’autre.

Ils se disent 5 à 10 fois plus de compliments que de reproches.

Ils ne croient pas à la toute-puissance de la communication et ne cherchent pas le consensus à tout prix.

Ils reconnaissent leurs différences et les mettent au service du couple.

Ils se mettent d’accord pour vivre avec des désaccords à vie.

Ils ont appris à négocier des ententes à double gagnant.

Ils acceptent d’être influencés par l’autre.

Ils ne croient pas à l’existence de l’« âme sœur ».

Ils ne sont pas fusionnels.

Ils ne cherchent pas à se faire comprendre de l’autre : ils cherchent à comprendre l’autre.

Ils ne doutent pas de l’amour et de la bonne foi de l’autre.

Ils savent que l’engagement est une conséquence, non une prémisse.

Ils savent que l’amour est une décision, non de la passion.

Ils partagent un grand nombre d’aspirations communes.

Ils ne cherchent pas à savoir « qui a commencé ».

Les deux sont exigeants, pour eux-mêmes et pour l’autre, et ils font le moins de compromis possible.

Ils prennent chacun la responsabilité de leurs réactions émotives et acceptent de se remettre en question.

Ils sont fidèles.

Ils aiment l’autre pour ce qu’il est, pas pour ce qu’il pourrait être.

Ils s’adaptent aux « défauts » de l’autre.

Leur relation est basée sur une profonde amitié.

Ils ne sont pas exempts de conflits, mais ne se laissent pas envahir par ceux-ci.

Ils utilisent des techniques de rapprochement lors de conflits.

Ils savent qu’il y a toujours deux responsables lors de disputes.

Ils ont des contacts physiques asexués quotidiens.

Ils se rappellent leurs souvenirs heureux et ne ressassent pas leurs mauvais souvenirs.

Ils considèrent l’autre comme un invité spécial dans leur vie.

Ils développent un sentiment de solidarité contre les « ennemis » naturels du couple : les enfants, les beaux-parents, les amis, l’argent…

Ils expriment leurs besoins (sexuels et autres) de façon directe.

Ils s’entraident à réaliser leurs rêves personnels respectifs.

Ils ont appris à dire « merci ».

Ils ont des rituels familiaux.

Ils utilisent la technique « sandwich » lors d’un grief : un compliment, le grief, un compliment.

Ils ne croient pas à la critique, même dite constructive.

Ils partagent équitablement les tâches ménagères.

Ils confirment les interventions de l’autre auprès des enfants.

Ils s’informent de leur journée avant de partir le matin.

Ils planifient une discussion déstressante en fin de journée.

Ils séparent vie professionnelle et vie privée.

Ils ont un rendez-vous hebdomadaire de 2 h 30 en tête-à-tête.

Ils savent que l’amour se construit.

Leur lit est un lieu de détente et un terrain de jeux, jamais un champ de bataille.

Ils ont une bonne estime d’eux-mêmes.

Ils ne sont pas sur la défensive.

Ils ne sont pas nécessairement plus intelligents que les autres couples.

L’un ne change pas radicalement pour faire plaisir à l’autre.

Leur relation amoureuse a progressé lentement, mais sûrement.

Ils ne comparent pas ce que l’un fait et l’autre pas.

En fait, les membres des couples heureux préfèrent brasser des fleurs, car ils savent que le bonheur est une question d’odeur… et de décision.

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 07:15

 

 

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Le couple est très peu répandu dans la nature : rares sont les espèces qui forment des couples à vie. Quelques autres le font le temps d'une saison ou de l’élevage des petits. La très grande majorité ne se rencontre que le temps de l'accouplement. L’humain veut bien former des couples, mais il y parvient difficilement.


Les raisons du couple


Tous voudraient que l'amour soit la raison et le ciment du couple. Mais la réalité, c'est que c'est la passion qui pousse un homme et une femme à former un couple pour... assurer la survie de l'espèce. L'amour, c'est ce qui se développe ou non à partir du moment où l'intensité émotionnelle s'émousse.

La passion, ou lune de miel dure généralement de deux à trois ans et est le résultat de la production de nombreuses hormones qui provoquent des sensations agréables et des émotions merveilleuses. L'amour serait plutôt l'objectif du couple : le couple servirait donc, dans un premier temps, à faire durer l'amour.

La passion et l'amour constituent deux raisons d'« être ensemble ». Mais, il existe de nombreuses raisons pour « rester ensemble ».

Certains le font pour des contraintes sociales : dépendance financière, élever les enfants.

D'autres pour des raisons morales : par devoir, pour soutenir le partenaire...

Certains restent ensemble pour des raisons psychologiques : dépendance affective, peur de la solitude, par dépit, par convention...

Certains forment des couples par
opportunisme : intérêt financier, intérêt personnel, hiérarchie sociale...

Évidemment, seuls la passion et l'amour sont considérés comme des raisons valables. Et tous espèrent que cette passion et cet amour seront suffisants pour cimenter le couple et l'aider à surmonter toutes les épreuves de la vie. La réalité est toutefois tout autre.

Ces diverses raisons d'être ensemble ne s'excluent pas l'une l'autre. La peur de la solitude peut s'associer au désir de préserver la famille, même si la passion n'est plus au rendez-vous. Le départ des enfants donne souvent le signal de la séparation.

« Je ne l'aime plus, mais ça fait tellement longtemps que nous sommes ensemble... » « Qui me dit que je trouverai mieux ailleurs ? » « Nous passons pour un couple modèle : que diraient nos parents, nos amis, nos enfants si on divorçait ? » « L'autre ne survivrait pas à un divorce. » « On n'a pas les moyens financiers de divorcer. »

 

 


 

 

Couple et thérapie

Plusieurs de mes clients arrivent en thérapie en se demandant s'il n'existerait pas un conflit inconscient ou un traumatisme infantile qui ferait en sorte qu'ils restent dans un couple qui, quoique confortable, ne les rend pas heureux. Mais plutôt rares sont les couples aux prises avec une réelle pathologie personnelle ou avec une collusion de conflits qui soude inconsciemment les deux partenaires.

Réfléchir à la ou les raisons d'être et de rester ensemble est nécessaire si l'on veut être heureux. L'amour devrait être la raison principale, mais le sentiment amoureux est plutôt fluctuant et rarement une raison à long terme. « Prétendre que l'amour dure toujours, c'est croire à des chimères », écrivait, avec raison, Julie Pelletier dans sa chronique de dimanche passé.

J'ajouterais que l'amour comme raison du couple n'est même pas obligatoire, comme nous le prouve l'histoire de l'humanité. Pour qu'un couple perdure, il suffit qu'un lien sentimental minimal (passion, amour ou amitié...) s'allie à un intérêt personnel et commun (activités partagées, intérêts socioéconomiques, famille, projet de retraite...).

Connaître les vraies raisons qui font que l'on est ensemble permet au couple de se resituer et de décider d'un commun accord de rester ensemble ou non.

De nombreux couples sont heureux même si la passion et la sexualité ne sont plus, ou moins, au rendez-vous. 

 

« Les couples sont d'abord ensemble par amour, puis par convention, par nécessité,
par habitude, mais surtout par absence d'alternatives. »
Philippe Brenat

 

 

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 13:00
 

J’entends souvent des femmes, amoureuses d'un homme marié (ou d’un homme déjà engagé dans une autre relation plus ancienne), se demander (surtout si elles se sentent aimées de cet homme) : « Mais pourquoi, puisqu’il me dit qu’il m’aime, pourquoi ne quitte-t-il par l’autre ? Pourquoi ne met-il pas fin à cette relation, alors qu'il m'assure qu'il ne se passe plus rien entre lui et elle ? Pourquoi ne prend-il pas la décision de venir vivre à plein temps avec moi, de s’engager et ainsi de se définir plus clairement, définitivement avec moi. »

Je connais bien sûr des hommes engagés dans une relation tierce, aimants et se sentant aimés par une femme mariée qui pensent et voudraient eux aussi exprimer quelque chose de semblable, mais ils sont plus rares.

Peut-être faut-il se rappeler deux données essentielles qui semblent être oubliées par les deux protagonistes d'une relation tierce. Ce ne sont pas les mêmes enjeux affectifs qui caractérisent une relation principale et une relation tierce (j’appelle relation tierce une relation de rencontre, vécue en parallèle avec une relation principale inscrite dans la durée).

Une relation principale, même quand subsistent des sentiments forts, est surtout nourrie prioritairement par de l'attachement et un vécu commun, une relation tierce s’alimente essentiellement avec des sentiments, du plaisir et de l'espérance.

Un tout nouveau sentiment d’amour n’a pas de passé. Il surgit à un moment de l’histoire d’un être et se survit à lui-même en étant alimenté par le présent, vivifié par ce qui se passe dans l'instant de la rencontre et quelques fois par des projections sur l’avenir immédiat.

Un attachement a un double passé : celui lié à la personne (dans le cas d’un homme marié, à sa femme), et celui lié à sa propre histoire autour des personnages significatifs de son enfance. Ainsi, la plupart des femmes et des hommes qui vivent des relations tierces semblent ignorer que sentiment et attachement ne pèsent pas le même poids, sur le plateau des décisions à prendre.

Pour la plupart des hommes mariés, le conflit entre sentiments (vers la personne tierce) et attachement (vers la personne principale) apparaît comme insoluble, aussi refusent-ils le plus souvent de s'y confronter. Et ainsi vont-ils rester, parfois durant des années, à l’intérieur de ce conflit. D'un côté, ils sont capables d'assurer à la relation tierce avec sincérité « Je t’aime », « J’ai envie de vivre avec toi », « Tu es importante pour moi », …) et de l'autre côté, ils sont susceptibles de témoigner, avec autant de sincérité silencieuse à la relation principale : « Je ne peux pas te faire souffrir, je ne peux pas te faire ça : te quitter. Je suis attaché à toi, pas seulement par de la culpabilité, mais par de multiples liens, ramifications, souvenirs, expériences de vie, épreuves, gratitudes et reconnaissances qui me lient si fortement que je ne peux envisager de rompre sans souffrir, sans avoir le sentiment que c’est moi que je trahis… »

Peut-être aussi l’un ou l’autre de ces hommes mariés pourrait-il dire avec plus de lucidité : « Je suis attaché à l’image que j’ai de moi-même ». « Je ne me vois pas quittant la femme avec qui j’ai partagé vingt années de ma vie, la mère de mes enfants, celle qui m’a soutenue dans mes études ou mes expériences professionnelles, celle que j’ai fait avorter tout au début de notre relation, avec qui j’ai perdu un bébé, qui m’a soigné, que j’ai accompagné dans tellement d’épreuves… ».

Cet attachement à l’image de soi-même constitue souvent un lien invisible, si fort, que l'homme va rester avec sa partenaire principale, sans pouvoir se résoudre à la quitter, tout en voulant garder la relation tierce.

Il faut donc, que celle qui vit une relation tierce, entende qu’elle se trouvera confrontée à tout un champ de forces qui ne lui seront pas favorables. La plupart vont rester dans la croyance que leur amour, le plaisir des rencontres, l’accord sexuel – souvent exceptionnel – qu’elles ont avec un partenaire engagé ailleurs, sera suffisamment puissant pour modifier les deux relations en compétition et transformer d'une part la relation tierce en relation principale et la relation principale en éloignement ou rupture…

Cela arrive parfois, mais quand cela se produit cela se fait, la plupart du temps, dans la première année d’une relation. Ensuite, c’est beaucoup plus aléatoire et risqué… pour la relation tierce. Le risque étant, pour la nouvelle venue de rester coincée dans une relation tierce alors que son désir est d'ouvrir une relation principale, essentielle avec l’homme qu’elle aime.

Peut-être chacun des protagonistes de la relation tierce, pourrait-il tenter d'entendre en lui, la dimension conflictuelle de ce qui le lie, de ce qui le retient, de ce qu'il attend et espère et partager tout cela avec l'autre… »

 

Texte de Jacques Salomé

 
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  • Nicole Charest
  • Passionnée par tout ce qui touche la psychologie, la spiritualité, la communication et l'écriture, je viens partager avec vous une panoplie de textes de ressourcement, d'outils de développement personnel et de diaporamas inspirants.
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