Il y a de ces petits bonheurs que l’on prend tellement pour acquis qu’on en oublie de les savourer. Chaque jour, nous vivons une multitude de bénédictions, de petits miracles, des moments magiques, mais comme nos sens sont sans cesse sur-stimulés et que nous sommes sans cesse habités par autre chose que le simple moment présent, il devient si facile de ne plus voir, de ne plus goûter, de ne plus ressentir…
Si vous étiez privés pendant des semaines ou ne serait-ce que pendant quelques jours : de vent, de soleil, d’arbres, de cours d’eau, d’animaux, du ciel, des fleurs, d’odeurs sucrées, de musique, de couleurs, de goûts, de sensations sur vos mains et sous vos pieds, de la chaleur et du froid, du son que fait la voix de la personne que vous aimez le plus au monde; si vous étiez privés de toutes ces choses, seriez-vous la même personne ? Et le monde alors, serait-il aussi beau, aussi bon, aussi majestueux ?
Le monde est GRANDIOSE !
Il est à couper le souffle, et nous, nous sommes souvent si ingrats, si aveugles, si sourds, si impassibles et si indifférents devant toute sa splendeur tellement elle nous est familière. On la croit nôtre alors on la banalise, on l’abîme, on la bafoue.
La nature est généreuse alors la moindre des choses serait que nous lui en soyons reconnaissants, n’est-ce pas ?
Prenons le temps d’être conscients de tout ce que l’on reçoit chaque jour. Prenons conscience de tout ce qu’on ne voit plus, ne goûte plus, ne touche plus, n’entend plus et surtout, prenons le temps de nous y arrêter.
Selon moi, le bonheur est là, dans ce souci de trouver en chaque chose ce qui nous émeut, ce qui nous émerveille, ce qui nous nourrit.
Faisons du monde notre plus belle histoire d’amour et reconquérons-le avec la même fougue chaque jour.
Mademoiselle Mymy, 12 décembre 2015