Bonjour à tous,
Je suis vraiment heureuse que Nicole m’ait invitée à vous faire découvrir les bienfaits du stretching musculaire et je l’en remercie de tout cœur. J’espère pouvoir ainsi apporter un message d’espoir aux personnes qui souffrent et qui cherchent par tous les moyens à retrouver une meilleure qualité de vie. Je m’appelle Mireille Lapalme, j’ai 46 ans et je suis originaire de Granby, dans les Cantons de l’Est. On me décrit comme une personne débordante d’énergie, chaleureuse, professionnelle, généreuse, à l’écoute et extrêmement proche de ses émotions. À la lecture de ce qui suit, vous serez à même de constater que la route qui m’a amenée là où je suis rendue aujourd’hui, n’a pas été toujours facile et que « mes beaux concepts » ne sont pas de vaines théories. J’ai vécu dans mon corps et dans mon âme tout ce que veulent dire : douleur, fatigue, colère, perte de confiance et d’estime de soi, déprime, peur ; bref, tout ce que l’on peut ressentir lorsque notre corps ne fonctionne plus, que les douleurs nous tenaillent 24 heures sur 24 et que la médication devient essentielle. Si je n’avais qu’un message à passer, ça serait de ne jamais laisser tomber ou accepter que quelqu’un vous dise d’apprendre à « vivre avec votre situation ». C’est faux ! Tout est possible à la condition d’y mettre du sien. Naturellement, cela ne se fera pas dans l’heure. Il faut être résolument décidé, discipliné tout en sachant être doux et bon avec soi-même. Se taper sur la tête ne changera pas la situation, au contraire, ça ne fera qu’augmenter vos douleurs et votre niveau de tension physique et psychique. Vous avez certainement déjà entendu l’expression « Cordonnier mal chaussé », eh bien j’en ai été un bel exemple pendant une longue période de ma vie. Suggérer à ses proches de prendre soin d’eux, d’investir dans leur santé, de faire de l’exercice régulièrement et de bien s’alimenter est tellement plus simple que de le mettre soi-même en pratique. Toutefois, il arrive un jour où… |
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Ma philosophie
Mon expérience et mes lectures m’ont amenée à réaliser à quel point les émotions laissent leurs empreintes dans notre corps et c’est pourquoi deux phrases me tiennent particulièrement à cœur : « Tout ce qui ne s’exprime pas (en mots) s’imprime (en maux). » et « Tout ce que tu fuis te poursuit. Tout ce à quoi tu fais face s’efface. » Je ne vous demande pas d’acheter d’emblée cette façon de penser. Toutefois, au fil de mes chroniques, je ne pourrai faire autrement que de vous sensibiliser à ce fait. |
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Mon enfance Toute petite, ma mère me disait que s’il avait été possible de naître avec des chaussons de ballet dans les pieds, il en aurait été ainsi. C’est pourquoi la danse a fait partie intégrante de ma vie dès mon plus jeune âge. À cette époque, je n’aurais jamais soupçonné qu’un jour, mon corps ne m’appartiendrait plus, que je souffrirais de douleurs atroces et que je serais limitée dans presque tous mes mouvements… |
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Le 4 juillet 1982 En formation comme assureur-vie à Ottawa, j’ai éprouvé, au matin de ma 3e journée, une raideur effroyable au niveau de la nuque, comme si ma tête se retrouvait dans un étau. Quelques secondes plus tard, je revenais à moi, couchée à l’infirmerie. Je venais de subir un AVC et je n’avais que 20 ans. Je demeure convaincue que c’est à ce moment précis que mes vertèbres cervicales ont subi un choc émotionnel, les confinant désormais à être la zone fragile de mon corps en période de stress. |
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En 1987 Propriétaire d’une école de ballet, je me rends un soir donner un cours, mais contrairement à mon habitude, j'ai passé outre ma séance d’étirements. Suite à l’exécution d’un certain mouvement, je ressentis une douleur si grande dans le bas de mon dos que je me suis laissée choir sur le sol, le corps bombardé de spasmes, de douleurs et de raideurs. Moi qui étais d’une forme à toute épreuve, je ne comprenais plus ce qui se passait. Cette douleur persista tant et si bien que j’ai dû me rendre dans une clinique où l’on diagnostiqua alors une entorse lombaire sévère. Repos et anti-inflammatoires devaient corriger le tout mais hélas, les douleurs continuèrent d’augmenter. Une myélographie confirma que j’avais une hernie discale et qu’il était urgent d’opérer. Et comme ma colonne vertébrale présentait un niveau d’usure très élevé, le neurochirurgien me conseilla vivement de cesser mes activités de ballet. Ce à quoi j’ai malheureusement dû me résigner. Après cette chirurgie, j’ai perdu une grande partie de ma flexibilité. |
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En 1998 Mes violents maux de tête recommencent. Je travaille alors dans un CLSC. En vaquant tout bonnement à certaines occupations, une boîte me tomba sur le front, provoquant une poussée de ma nuque vers l’arrière. L’impact fut léger et je n’en fis pas de cas mais au fil des jours, la douleur se mit à augmenter. Mes fameuses céphalées s’intensifiaient de plus bel, m’obligeant à consulter à nouveau. J’avais une entorse cervicale. Pour mesure de précaution, mon médecin me suggéra de passer une résonance magnétique qui révéla, malheureusement, la présence d’une zone dangereuse dans mon cerveau. Des artères pouvaient encore saigner ou éclater. Deux importantes chirurgies étaient donc à envisager. À l’annonce de cette nouvelle, ma nuque devint raide comme une barre et le stress s’infiltra dans chaque muscle, tendon et articulation. Une année s’est écoulée entre ces 2 opérations et l’attente fut intolérable. Mon cœur cessait de battre chaque fois que le téléphone sonnait. Je n’arrivais toujours pas à exprimer mon angoisse, même si je me doutais bien que tous ces non-dits allaient finir par me rattraper… |
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Le grand effondrement En octobre 2005, je fis une très malheureuse chute dans un puits d’escalier, ce qui m’obligea à me retirer du travail pendant 2 ans. Compte tenu de mes blessures antérieures, je n’étais pratiquement plus capable de tourner ma tête, mes bras s’engourdissaient et perdaient leur sensibilité, j’avais continuellement mal à la tête ; bref, je me sentais comme un boulet de canon. |
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Enfin un peu d’espoir Je me suis alors rappelée d’une formation en stretching que j’avais suivie quelques années auparavant. À cette époque, je ne cessais de rappeler à mes clients l’importance des étirements. Toutefois, je me gardais bien de les pratiquer moi-même… D’où l’expression citée plus haut : « Cordonnier mal chaussé… » À bout de ressources, je me suis donc mise à m’étirer tout doucement, tous les jours, matin et soir, et ce, sans mettre de pression. Je vous mentirais vous dire que les premiers mois n’ont pas été souffrants. Cependant, j’ai persévéré car je voyais quotidiennement de très heureux résultats chez mes clients. Après 6 mois d’étirements quotidiens, j’ai enfin ressenti un soulagement, puis par la suite un bien-être et finalement, une libération de mes douleurs. |
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Aujourd’hui…
Aujourd’hui, j’ai recommencé ma pratique clinique en masso-kinésithérapie, j’ai ouvert un centre « Les Étirements Plus Inc », je donne 4 à 5 cours de stretching par jour, et plus encore. Après 2 ans de souffrances, j’ai recommencé à « vivre » et je peux même vous affirmer que je ne me suis jamais sentie aussi bien qu’aujourd’hui. J’ai retrouvé mon corps, ma vie, ma liberté, mon indépendance, ma confiance et c'est pourquoi je tiens tant à partager avec tous ce message d'espoir.
Soyez donc assurés que je mettrai tout mon cœur à la rédaction de mes chroniques. J’espère que celles-ci vous donneront le goût de pratiquer cette merveilleuse discipline et qu’elles feront l’objet de joyeux échanges à la maison, au travail, aux loisirs, etc.
Sur ce, bonne semaine, bonne lecture et prenez soin de vous ! Mireille Lapalme Masso-kinésithérapeute Professeure de stretching musculaire préventif Conseillère en prévention musculo-squelettique en entreprise |
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Au programme la semaine prochaine :
— Qu’est-ce que le stretching musculaire ? — D’où cela provient-il ? — À qui et à quoi sert le stretching musculaire ? — Quand le pratiquer et pourquoi ? |